Les éditions Caméras Animales soutiennent la publication de l’un de leurs co-fondateurs, aux éditions Le Grand Souffle.
La vie naît des murs, le sang des enfermements. Un pas de côté, un pas à côté de ce monde et l’on est seul. Un deuxième pas et l’on est perdu même pour la nuit, on ne voit plus aucune route. Un troisième pas de côté et l’on flotte dans le vide total, plus de force d’attraction, plus de pesanteur, de sens ; plus de contact également, plus rien sinon le vertige du vide, de la solitude, plus rien sinon une dérive rêvant à sa propre désintégration. Puis ce ne sont plus un ou deux pas à côté de leur monde, mais dix, vingt, trente, l’on tente, dans les ténèbres, un sprint les yeux fermés, parfois l’on meurt, parfois l’on se réveille dans une clairière où l’on n’est plus seul, une clairière où échouent des semblables qui ont fait un sprint de côté, une clairière des mutants, des seuls, des externés, et ceux-ci forment quelques heures, quelques jours, une communauté d’asociaux, de marginaux, de rebelles, de rejetés. Inadaptés car trop perceptifs et trop libres ; forts car habitués à fonctionner sans compréhension, sans soutien, sans amour et sans argent. Anaérobiose.
Trop littéraire pour les rockers, trop rock pour les littéraires, l'écriture de Mathias Richard évolue dans un espace qu'il s'est créé lui-même.
On aura une ode à la nouvelle "nature", les récits de voyages robotiques, de perpétuels déplacements, des successions de rencontres, de traversées de villes, d'appartements, de campagnes, de concerts, d'explorations sensorielles, le récit de la recherche d'actes libres dans une quête intime toujours renouvelée.
« Anaérobiose, un texte sensitif par excellence ; un texte cœur, sexe, main, bouche âme et œil tactiles d’un périple en tous sens, et par tous les sens entrepris. (…) Jouissif ! Dionysiaque ! ... » (Régis Nivelle, Le Mort-Qui-Trompe, janvier 2009)
« Mathias Richard poursuit son exploration du monde contemporain comme lieu d’asphyxie pour la vie, comme lieu concentrationnaire, qui implique des mutations tant comportementales qu’organiques des individus soumis à son emprise.
Anaérobiose est une histoire de trajets, de voyages, de déplacements, d’une vie qui recherche des lieux de respiration, pour ne pas s’amenuiser dans la réalité de la "cité sombre". » (Philippe Boisnard, Libr-critique, janvier 2009)
La vie naît des murs, le sang des enfermements. Un pas de côté, un pas à côté de ce monde et l’on est seul. Un deuxième pas et l’on est perdu même pour la nuit, on ne voit plus aucune route. Un troisième pas de côté et l’on flotte dans le vide total, plus de force d’attraction, plus de pesanteur, de sens ; plus de contact également, plus rien sinon le vertige du vide, de la solitude, plus rien sinon une dérive rêvant à sa propre désintégration. Puis ce ne sont plus un ou deux pas à côté de leur monde, mais dix, vingt, trente, l’on tente, dans les ténèbres, un sprint les yeux fermés, parfois l’on meurt, parfois l’on se réveille dans une clairière où l’on n’est plus seul, une clairière où échouent des semblables qui ont fait un sprint de côté, une clairière des mutants, des seuls, des externés, et ceux-ci forment quelques heures, quelques jours, une communauté d’asociaux, de marginaux, de rebelles, de rejetés. Inadaptés car trop perceptifs et trop libres ; forts car habitués à fonctionner sans compréhension, sans soutien, sans amour et sans argent. Anaérobiose.
Trop littéraire pour les rockers, trop rock pour les littéraires, l'écriture de Mathias Richard évolue dans un espace qu'il s'est créé lui-même.
On aura une ode à la nouvelle "nature", les récits de voyages robotiques, de perpétuels déplacements, des successions de rencontres, de traversées de villes, d'appartements, de campagnes, de concerts, d'explorations sensorielles, le récit de la recherche d'actes libres dans une quête intime toujours renouvelée.
« Anaérobiose, un texte sensitif par excellence ; un texte cœur, sexe, main, bouche âme et œil tactiles d’un périple en tous sens, et par tous les sens entrepris. (…) Jouissif ! Dionysiaque ! ... » (Régis Nivelle, Le Mort-Qui-Trompe, janvier 2009)
« Mathias Richard poursuit son exploration du monde contemporain comme lieu d’asphyxie pour la vie, comme lieu concentrationnaire, qui implique des mutations tant comportementales qu’organiques des individus soumis à son emprise.
Anaérobiose est une histoire de trajets, de voyages, de déplacements, d’une vie qui recherche des lieux de respiration, pour ne pas s’amenuiser dans la réalité de la "cité sombre". » (Philippe Boisnard, Libr-critique, janvier 2009)